mardi 23 juillet 2013

It may not be the romance that you had in mind. But you could learn to love me


La passion est encore ce qui aide le mieux à vivre.

J'ai compté 10 jours depuis nos retrouvailles. 10 jours depuis le bouleversement que j'ai ressenti en ta compagnie. Non, je mens : le bouleversement je l'ai eu au moment où j'ai tourné les talons et où je me suis éloignée de toi. C'est comme si ta présence m'était si douce et naturelle que la séparation ne pouvait qu'être déchirement et violence. J'ai versé quelques larmes dans l'ascenseur, un mélange d'amertume, de regrets, de gâchis et d'injustice. Je n'avais pas trop bu et pourtant, ça m'a pris soudainement, sans préalable. J'ai passé de longues minutes dans mon lit à regarder le plafond en essayant de comprendre ce qui m'arrivait.

J'attendais tellement tout et tellement rien de ces retrouvailles. Pourtant j'ai eu le ventre noué toute la journée. Comme si je savais à quel point tu créerais la confusion à l'intérieur de moi. J'ai passé la soirée à te regarder et à me dire combien tu étais humain, finalement. Pas cette espèce de demi-Dieu tout puissant que j'avais érigé durant ces longues semaines de dialogue, aidée par mes souvenirs et par les fantasmes qui en découlaient. Définitivement tu étais accessible et les failles que j'ai perçue en toi te rendaient presque sensible.

J'ai le souvenir précis des compliments que tu m'as fais et de ceux que je ne t'ai pas fais. Bien plus encore celui de ton parfum qui m'enveloppait d'une sensualité inouïe. Quand tu m'as serré dans tes bras, j'aurai accordé beaucoup pour que le temps s'arrête et que je reste comme ça, avec tes mains qui caressent mon dos et ma tête sur ton épaule. Je crois que je t'ai murmuré que j'avais envie de passer la nuit avec toi. J'ai compris dans tes mots que même pour toi la séparation était plus difficile que présagée.

Tu sais, ça fait 10 jours que je pense à toi encore plus qu'avant. Pas continuellement, bien sûr mais il y a des moments où des émois reviennent à moi et où tu me manques profondément. Je n'arrive pas à savoir pourquoi c'est aussi présent, si c'est la distance entre nous, le peu d'échanges depuis, ou ton voyage en Russie qui me ronge. Cette impression que ta vie a commencé là-bas alors que je souhaiterai que tu fasses partie de mon quotidien ici : j'aimerai te raconter le dernier film que j'ai vu, la réanimation à laquelle j'ai participé tôt dimanche matin, ce disque que j'écoute beaucoup en ce moment. Tu sais, je crois vraiment que je t'attends. Prends soin de toi.